Baten Kaitos : Les Ailes Eternelles et l'Océan Perdu

 

 

 

 

 

Fermez les yeux et imaginez. Les continents et les océans ne sont plus que des légendes. Les hommes vivent sur des îles, qui flottent très haut dans le ciel. Dans leur dos ont poussé des ailes, les Ailes du Cœur, qui représentent les rêves et les espoirs de chacun. C'est dans cet univers onirique que nous largue Baten Kaitos, édité par Namco et développé par Monolith Soft, après une introduction fort sympathique.

 

 

 

Le jeu nous propose, chose assez originale, d'incarner un Ange Gardien, attaché à un jeune homme du nom de Kalas, qui se réveille un jour chez un docteur, dans un petit village au bout du monde. Après une discussion de quelques lignes, on apprend que Kalas n'avait qu'une seule Aile du Cœur, et que son grand-père, mort comme son frère deux ans auparavant, lui a fabriqué une aile mécanique. Le héros se lève, et le docteur lui dit d'aller remercier son sauveur, Mimaï, qui l'a trouvé évanoui dans la forêt, après une attaque de Chats des Roches.

 

 

 

Kalas sort donc de chez le docteur, et débarque dans une cour peuplée de poules, et on peut se rendre compte que les décors sont assez jolis, malgré la caméra fixe. On apprend qu'il faut entrer dans des fleurs bleues ou rouges pour sauvegarder. Étrange... surtout que les fleurs bleues permettent de se téléporter vers un temple, auquel il faut se rendre pour monter de niveau, contrairement à al plupart des RPG, où acquérir l'expérience suffit. Après quelques discussions avec les quelques humains du coin, on sortira de la cour pour accéder au village en lui-même.

 

 

 

Cebralaï, le village agricole. Il remplit tous les critères d'un village agricole de RPG, c'est à dire qu'il doit être petit peu peuplé, assez proche d'une ville, et peuplé d'animaux autant que d'humains. On peut visiter deux maisons, une étable, et un magasin de cartes, dont j'expliquerai l'utilité plus tard. Discuter avec les gens, encore une fois, est possible bien que peu utile. Vous verrez un animal étrange sur l'écran, accompagné d'un petit garçon C'est Mimaï. Après avoir discuté avec l'animal et le gamin, vous pourrez parler à une jeune fille qui détonne avec ses habits hauts en couleur. Peu après, elle part pour aller visiter des ruines au cœur de la forêt de Fourbelune, proche du village. Kalas décide de la suivre, et vous adresse directement la parole.

 

 

 

Déplacement sur la carte, et belle déception, après le début. En effet, ces déplacements consistent en une image de l'île volante, les chemins que Kalas peut emprunter, et des flèches là où il peut aller. Un gain de temps évident, mais surtout l'impression d'avoir été trahi.

 

 

 

Impression qui se dissipe quand on entre dans la forêt de Fourbelune. Comme elle se le doit, avec son nom tordu, elle est sombre et peuplée de monstres aussi peu féroces que faciles à battre. C'est le moment de découvrir le système de combat étrange de ce jeu. L'écran de combat est classique. Le héros d'un côté, le ou les monstre(s) de l'autre. En bas de l'écran s'affichent des cartes. Certaines sont sélectionnables, et d'autres non. On peut en sélectionner une, dans ce cas, son nom et ses effets s'affichent au-dessus (attaque 15 (feu 3), par exemple). L'utiliser avec A lancera le combo, limité à deux cartes à ce stade du jeu. L'attaque est simple. La valeur d'attaque de toutes les cartes du combo est additionnée, et à cette somme se soustrait la défense de l'ennemi. Certains monstres sont sensibles à certaines attaques, comme les monstres de feu sont sensibles aux attaques d'eau (oui, logique, je sais), et ces attaques seront plus puissantes contre ces monstres. Par contre, utiliser dans le même tour une attaque de feu et d'eau, par exemple, ne sera pas très efficace, puisque les dégâts s'annulent (exemple : Une attaque de 13 de feu et une attaque de 11 d'eau correspondent au final à une attaque de 2 de feu).

 

 

 

Une fois votre tour d'attaque passé, si l'ennemi est toujours vivant, ou si il y en a plusieurs, c'est parti pour un tour de défense. C'est à peu près la même chose. Vous devez choisir les cartes de défense (exemple : petit bouclier, armure de glace...) avant de subir l'attaque. L'ennemi peut aussi attaquer plusieurs fois, mais si elle est assez puissante, une seule carte peut tout parer. Comme pour l'attaque, mais dans l'autre sens, votre défense est soustraite à l'attaque de l'ennemi. Par exemple, si l'ennemi a une attaque de 10 et vous une défense de 8, vous subirez 2 points de dégâts.

 

 

 

Les éléments sont aussi, voire plus importants dans cette phase, car les attaques physiques et élémentaires sont séparées. Par exemple, si l'ennemi utilise une attaque de 10 dégâts physiques et 2 dégâts de feu, vous pouvez avoir une défense physique de 12 000, si vous n'avez pas de défense de glace, vous subirez les 2 dégâts de feu. Selon le même principe, une défense de feu ne vous protégera pas d'une attaque de feu, comme une défense d'eau ne vous protégera pas d'une attaque d'eau.

 

 

 

Ce combat remporté, Kalas poursuit son aventure. Il rencontrera un certain nombre de personnes qui deviendront ses amis (et des personnages jouables), et découvrira un certain nombre de paysages aussi beaux que variés dans sa quête de vengeance, comme le village des pâtissiers, tout en sucre et en gâteaux, le labyrinthe des miroirs, qui vous offre une belle surprise...

 

 

 

Verdict :

 

 

 

Graphismes : 17/20. Les décors sont beaux et enchanteurs, bien que le manque de goût au niveau des personnages, est flagrant. L'un des principaux problèmes vient de la caméra, fixe, qui fait qu'on est un peu désorienté quand on débarque dans un endroit, et qu'on cherche notre personnage. On le voit également rétrécir quand on l'éloigne de la caméra, jusqu'à devenir minuscule et difficile à contrôler. Mais un bon gros 17 aux graphismes de ce jeu tout de même magnifique (si on oublie Gibari). Petit problème aussi au niveau des déplacements entre deux villes/donjons/lieux importants.

 

 

 

Gameplay : 18/20. Original, surtout en combat. Le système des cartes est bien trouvé. Par contre, les ennemis rapides ne nous laissent pas le temps de choisir nos cartes de défense. La relation de Kalas et son Ange Gardien (vous !) est décisive en combat, et semble pouvoir intervenir sur la fin du jeu.

 

 

 

Durée de vie : 18/20. L'aventure est longue (plus d'une trentaine d'heures), sans compter la collection des 1022 (je crois) cartes, et des 141 combos spéciaux, plus les quêtes annexes.

 

 

 

Scénario : 18/20 : Original et accrocheur, il mêle un monde en danger, un dieu maudit, une vengeance, des jeunes héros, et l'Océan Perdu. Il ne subit pas de baisse de rythme, et entraîne le joueur dans l'aventure.

 

 

 

Bande-son : 16/20. La musique se fait discrète. Les voix anglaises des personnages ne sont pas mauvaises, sans plus.

 

 

 

Note générale : 18/20 : Baten Kaitos est incontestablement un excellent jeu de GameCube, qui mérite sa place dans la ludothèque de tous les joueurs de RPG. Comme Xenobalde, c'est un chef-d'œuvre que Monolith Soft nous propose aujourd'hui.

 

 

 
 



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