Chapitre 6 : Vulgan passe à l'action !
 
Lygat s'éveilla d'un sommeil comateux. Il regarda autour de lui, l'esprit dans un brouillard épais et étouffant. Des morceaux de camions, de voitures et de diverses armes explosées. Prise de conscience. Il ramassa son épée, ou étaient Chléo et Violette ? Et l'armée ? Et cette fille dont il avait un vague souvenir. Souvenir, il ne savait si il était bon ou mauvais. Il attacha son épée dans son dos et considéra la situation. Il se trouvait au milieu d'un champ de bataille, il avait lancé une attaque dévastatrice et avait sombré dans une sorte de coma. De plus il se trouvait à coté de Niflerai, une ville importante ou il y avait une caserne de soldats qui ne tarderait pas à arriver.
 
Il tourna son regard vers cette ville qui ne tarderait pas à déverser ses hordes de soldats dans sa direction. Il cligna des yeux. Où était la ville ? Il couru dans la direction de la ville. Il voyait la tour du Temple des Regrets. Mais la ville n'était plus là. Au milieu trônait...
 
Jaia se redressa, cette prison était étroite. Elle n'y voyait rien. Elle bougea et bouscula quelque chose. Une voix rauque et agressive la réprimanda
-         Prends pas toute la place ! Sale vache explosive !
-         Qui est la ? rugit la jeune fille
-         Ho non ! C'est Jai... Ta gueule ! T'es pas la pour parler !
-         Bien, bien ! se soumit Jaia.
 
Elle se demandai ce qu'elle faisait en prison avec cet horrible personnage brutal. Ce ne pouvait être que...
 
Chléo se tapit dans un coin. Ou était Violette ?
Quelque chose avait explosé et depuis il y avait un brouillard inquiétant et pas naturel du tout. Elle courrait elle ne savait pas ce qu'elle fuyait mais elle n'avais pas le courage de s'arrêter pour voir qui c'était.
 Malheureusement, elle trébucha sur une pierre lisse et son poursuivant la rattrapa elle poussa un cri d'effroi en apercevant...
 
...Guenini ! Qu'est ce qu'il fichait ? Il était assis au milieu d'une plaine vide ou aurait du se trouver Niflerai. Il faisait tourner ses pouces et son visage alternait deux expressions, une bouche en cul de poule suivie d'un grand sourire stupide. Et ainsi de suite il semblait à peine affecté par les événements.
Lygat l'interrogea... enfin, il essaya :
-         Hey ! Tu fais quoi là ? Ou sont les autres ?
La bouche resta figée sur le grand sourire stupide.
-         Je cueille des pastèques
-         Putain ! Tu pourrais être sérieux un moment ? Ou sont les autres !
-         C'est toi qui a jeté la merde ?
-         Non ! Abruti !
-         L'hôtel ? Il faut tourner à gauche à la prochaine rue et ensuite c'est tout droit et au bout de la rue il y un rond-point et c'est juste derrière !
-         Mais... C'est ce que je t'ai demandé l'autre jour ! T'es complètement débile ?
-         Je suis un cassoulet ! V ! Ratatouille !
-         Ouais ! C'est ça ! Je vais te ratatouiller la gueule !
-         Mon prénom ? Momo-Bernadette-Jean-Eminem-Joli Cœur-Emincé de poulet. Pourquoi ?
-         C'est pas un prénom ça ?
-         C'est une pastèque ! Un fléau de la société ! Va au diable ! Sale guite ! V !
 
Et sur cette « déclaration » il leva le bras droit et fit un V de la victoire. Lygat se frappa le front de la paume de la main. Puis, il retourna vers les restes de véhicules, se saisit d'un tuyau d'échappement, retourna vers Guenini et lui assena plusieurs coups dans le visage...
 
-         Nom de Dieu, ça soulage !
 
... Délios ! C'était Délios ! Jaia réfléchit un instant. Une voix rauque, une violence verbale envers n'importe qui, c'était le profil de Lygat Délios ! L'assassin de son père ! Elle ne pouvait le vaincre dans cette petite cellule et sans armes. Elle devrait se faire passer pour une alliée.
-         Tu es... Lygat Délios ?
-         Parfaitement ! répondit la voix rauque et méchante.
-         Faren ? Jaia Faren ? Est-ce que ça te dit quelque chose ?
-         Nan pas du tout !
-         Tu ne te souviens pas ? On a travaillé ensemble pendant la révolution on s'entendait bien.
-         Je ne me souviens pas du tout.
-         C'est pas grave. Je suis contente de t'avoir retrouvé.
-         Et moi donc. 
 
Django se demandait comment il allait s'en sortir indemne. Il s'était fichu dans un sacré pétrin. Sa sœur le prenait pour un autre, tant qu'elle ne voyait pas son visage ça allait mais ils allaient être libérés bientôt. Enfin c'est ce qu'avait dit le type masqué...
 
... L'homme de l'hélicoptère ! Il la dominait de toute sa hauteur et portai deux épées accrochées dans le dos, une énorme la me blanche et noire et le Croc du Diable dérobé à Lygat. Il portai un masque différent de la première fois qu'ils s'étaient vus. Celui-ci représentai un dragon Chinois. Chléo se releva à la hâte se mis en garde comme elle avait vu Lygat le faire. Pieds perpendiculaires, genoux fléchis et poings fermés. Cela fit rire l'homme au masque. Elle fronça les sourcils.
-         Tu sais, malgré ta garde... « spéciale », je n'aurais aucun mal à te pourfendre.
-         Pourtant les ennemis de Lygat ne parviennent pas à le toucher quand il est dans cette position. Affirma Chléo.
-         Délios est juste complètement dingue, il improvise au fur et à mesure. C'est un barbare, certes ingénieux, mais sa stratégie est de foncer dans le tas et d'aviser au cours de la bataille. Tandis que moi, le comte Vulgan, je planifie tout à l'avance.
-         Un exemple ? s'enhardi à demander la jeune fille.
-         Lorsque j'ai volé le Croc du  Diable, j'ai fait en sorte que les chars d'assaut de mes hommes soient peints aux couleurs de Sékatan pour vous surprendre, vous habitants de Lahn-Hog qui pensiez que vous étiez en paix avec ce pays.
-         Vous avez déclenché une guerre pour cette stupide épée ?! Vous êtes cinglé !
-         C'est plus profond que ça ! Cette lame ne m'est plus utile, je la rends à Délios. Tiens.
 
Il fit mine de tendre l'arme à Chléo. Puis il se saisit de sa deuxième épée et frappa le Croc du Diable de toutes ses forces. L'épée se brisa en deux et la noire et blanche ne semblait même pas touchée. Chléo pencha les yeux vers les deux morceaux du Croc du Diable. Elle les ramassa et lorsqu'elle leva les yeux, Vulgan n'était plus là.
 
Lygat ne savait pas quoi faire. La ville avait disparu et ses amies aussi. Il retourna vers le tas de ferraille qui avait autrefois été un régiment de véhicules remplis de soldats. Son portable ! Il gisait au sol. Lygat se précipita dessus et l'alluma : 12 appels en absence. Quelque chose s'était passé ! Il composa le numéro de Mona. Une sonnerie après, on lui répondit :
-         Mona !
-         Lygat ! cria son interlocutrice. On attend ton rapport !
-         Le voila : C'est la merde ! Niflerai a disparu ! Et je suis tout seul !
-         Tais-toi ! Je t'envoie un vortex, tu peux raccrocher.
 
A peine avait il raccroché que Lygat se sentit absorbé par le sol. Il ferma les yeux. Il avait toujours la nausée dans les vortex.
 
Des bruits de pas approchaient de la cage. Django redoutait ce qui pourrai arriver si sa sœur découvrait sa présence. Il serait puni à tous les coups. Des que la lumière envahi la cage, Django poussa la personne qui avait ouvert et se jeta dans les buissons qui bordaient la route. Jaia sortit à son tour et fit face à Violette. Elle portait des marques de coups et son épée était cassée. Elle paraissait faible. Jaia comprit qu'elle avait affronté plusieurs ennemis armés. A ce moment là, le brouillard se dissipa et Violette tomba dans les pommes sous la lune qui venait de se découvrir.
 Une ombre s'enfuit à travers les buissons : Django se demanda qui c'était et parti à sa poursuite.
Jaia en déduit que Délios l'avait reconnue et qu'il avait pris la fuite. Ce serait pour une autre fois. Elle se vengerai plus tard. En attendant, elle allait s'occuper ce cette pauvre femme qui semblait mourante.
 
Chléo réfléchissait tout en trainant les deux morceaux d'épée derrière elle. Pourquoi Vulgan avait il dérobé l'épée et ensuite détruite pour la lui rendre après ?  Soit il avait un grain soit il avait un plan. Une chose était sure, il avait pesé le pour et le contre et choisi la personne qui verrai cette scène.
De plus, il était en train de déclencher une guerre et il le savait ! Elle sentit une odeur de brulé. Chléo se dirigea vers la source de cette odeur et aperçu Violette allongé sous une couverture et une des soldats qui les avait attaqués. Sans un mot elle s'assit à coté de Violette et jeta les morceaux d'épée dans le feu avant de fondre en larmes. La femme soldat, à peine plus âgée, lui donna un couverture et la berça un instant dans ses bras.
 
Aucune des personnes présente n'avait compris pourquoi Niflerai avait disparu. Et encore moins pourquoi tout avait été dévasté autour d'elles.

Chapitre 7 : L'Amarante d'Acier
 
Lygat retomba lourdement sur le sol. Le sol, dur et brulant lui rappelai pas mal de choses. Le jour où il était rentré au service de son maître, le jour de sa première mission... Autant de souvenirs que cette terre avait accueilli de visiteurs. Le héros se leva, ajusta son épée et regarda la grotte familière, il se trouvai sur un terre-plein situé entre deux fleuves de magma bouillonnant. Des bulles à l'odeur de souffre éclataient et alourdissaient à chaque seconde l'air ambiant.
 
Lygat traversa le terre-plein et franchi l'un des fleuves de lave d'un bond. Il marcha encore un peu et atteignit un réseau de galeries sous-terraines qu'il connaissait par cœur. Puis au détour d'un couloir, le décor changeait radicalement. Un gigantesque manoir entouré de gargouilles et de statues de monstres, on pouvait reconnaître des cyclopes, des chimères et tout le bestiaire fantastique attendu. Mais contrairement aux apparences, ces créatures étaient bel et bien vivantes. Ces animaux fabuleux purgeaient ici leur peine avant de pouvoir rejoindre le Domaine Céleste. Car que vous l'ayez deviné ou non, nous sommes aux Enfers.
 
Passant la porte de l'immense masure, Lygat soupira en se demandant depuis combien de temps il n'était pas venu. Des pas pressés se firent entendre dans le couloir. Une petite silhouette mince et fluette surgit du couloir. Elle se révéla à la lumière. C'était une petite fille, vraiment petite, haute d'à peine un mètre. Elle était coiffée de deux longues couettes qui lui arrivaient aux chevilles. Elle portait une robe à volants pourpre et noire.
-         Ho ! Salut Mona !
-         Pas trop tôt Lygat ! Viens, le maître attend ! Et il a des invités importants à qui il voudrait te présenter.
 
Lygat poursuivi Mona qui courrai très vite pour une petite fille de sa taille. Elle était si petite qu'elle devait sauter pour attraper les poignées de porte. Ils arrivèrent à l'entrée d'une grande salle. Mona s'éclipsa en faisant un grand sourire à Lygat. Ce dernier cogna à la porte.
-         Entrez ! répondit une voix calme, grave et douce.
-         Bonjour Maître. Votre humble serviteur, Lygat Délios, Soldat Lycanthrope est à votre service.
 
Lygat était entré et s'était agenouillé tel un chevalier qu'on adouberai. Il avait baissé la tête.
Le Maître quand à lui semblai ne pas l'avoir remarqué. Il le désigna de la main et s'adressa à ses invités :
-         Voici mon meilleur homme, Lygat Délios. Il effectue des missions de traque et d'assassinat. Tu peux relever la tête Lygat. Prends un fauteuil et rejoins-nous.
-         D'accord.
 
Lygat s'assit dans un fauteuil en cuir noir et rouge. Il regarda tour à tour chacun des personnages présents. Le premier à sa gauche était encapuchonné. On ne voyait pas son visage. Derrière lui se tenait une jeune fille que Lygat reconnu aussitôt. Ils avaient travaillés ensemble sur une mission très importante qui s'était mal finie. Ils étaient restés très amis mais s'étaient perdus de vue. Elle avait des cheveux châtains qui descendaient en cascade sur ses épaules et des yeux bleus en amande. Elle était vêtue d'une grande cape noire qui cachait entièrement son corps.
 
L'invité qui se tenait à la gauche de Lygat était un homme grand, mince et musclé, il avait de longs cheveux roux et avait posé ses pieds sur la table, Lygat ne le connaissait pas.
 
Et, en face de lui, Lygat pouvait voir son Maître, un homme à la peau rouge et aux yeux de sang enroulé dans un manteau noir. Satan en personne. Il était chauve et ses cornes étaient noires. Sous son manteau on pouvait voir une queue fourchue qui dépassait.
 
Satan, Prince des Enfers prit la parole :
-         Mes amis, si vous êtes réunis aujourd'hui, c'est pour parler d'un problème des plus graves : Le Comte Vulgan est devenu extrêmement puissant ! Il compte rouvrir le Temple des Regrets afin de libérer le Puits des Ames. Il faut empêcher ça à tout prix ! Il est en train d'essayer de briser les sceaux interdits !
-         En d'autres termes il veut aller sur la Lune ? intervint l'homme roux.
-         Oui, c'est cela. Sur la Lune se trouvent des Sceaux dont la puissance est comparable à celle des dieux. C'est pour cela que nous devons l'empêcher, nous Entités au service des Dieux.
-         Comment allons nous procéder ? demanda l'homme encapuchonné.
-         Vulgan doit ouvrir cinq portes pour pouvoir entrer dans le temple. Pour enclencher le processus du voyage sur la Lune il devra trouver une relique sacrée : le Miroir du Chaos qui est ici, en sécurité aux Enfers. Il a ouvert quatre des portes, plus qu'une et les sceaux seront à la portée de son armée. Si chaque soldat de son armée détient un sceau, le Royaume Céleste tombera et le Cercle de l'Ouroboros suivra peu après. La cinquième clé est dans le cœur d'Astros.
-         Astros ?! s'écria toute la tablée.
-         Oui, Astros ! Le Prophète ! Celui même que Machiavel a éveillé il y a deux ans. Et c'est ce même Astros qu'Ombeline et Lygat ici présents on abattu avec l'aide de deux acolytes.
-         Oui mais nous ne savons pas ou il est enterré. dit Lygat. Et Machiavel a été banni par le Créateur lui-même.
-         Oui, mais nous avons un indice, intervint l'homme roux, on s'est compris Satan ?
-         Oui Arius... On s'est compris. Lygat, Ombeline, voici votre mission : Vous allez vous rendre dans les Terres de l'Aurore pour retrouver Machiavel.
-         Qu'est ce que c'est que cet endroit ? demanda Lygat.
-         Les Terres de l'Aurore sont l'endroit ou sont envoyés les âmes bannies par le Créateur. C'est un lieu étrange que personne n'a jamais exploré, on ne sait même pas quel type de créature vous pourriez rencontrer. On ne sait absolument rien de ce lieu.et on sait encore moins ou est exactement Machiavel. Dit Arius, on ne sait pas si on pourra vous joindre ni si il est possible d'utiliser vos capacités.
 
Lygat réprima un sourire d'excitation. Il était inquiet et curieux à la fois. Il se tourna vers sa camarade, elle était au bord des larmes.
 
 
-         Et pourquoi ne pas laisser Vulgan aller tout seul se faire allumer dans les Terres de l'Aurore ?
-         Il pourrait survivre. Vulgan possède déjà un Sceau, celui du Masque. Un Sceau moyennement puissant mais non-négligeable.
-         Et comment on y va dans ces Terres ?
-         Il faut vous rendre à la Porte de Séléné, la prêtresse qui s'y trouve vous aidera.
-         Bien, et nous, on survit comment ? demanda Lygat.
 
L'homme roux éclata de rire. Satan réprima un sourire.
 
-         Bien joué, Délios, accorda le Prince des Enfers
-         Et bien... Vous allez vous marrer un peu niveau armes, rigola Arius.
-         C'est-à-dire demanda Lygat.
Pour toute réponse, Arius posa un objet sur la table. Une épée de à la garde et à la poignée finement ciselées. Sa lame était fine et longue, elle paraissait tout à fait banale.
 
-         Elle est à toi, je te l'offre ! Rayonna Arius.
-         Merci beaucoup.
 
Lygat prit la lame, aussitôt, il sentit l'arme vibrer, puis, une voix résonna dans sa tête. Une voix de fille. Un cri. Lygat prit l'arme par la poignée, elle était brulante. Il la lâcha. L'épée frappa le sol avec fracas.
 
-         Elle brûle ! glapit Lygat
-         Bien observé. Je te présente une arme dont le pouvoir dépasse l'imagination, elle renferme un pouvoir si puissant qu'il te faudra l'exposer au Soleil de Raïden pour détruire la protection qui l'entoure. Cette arme a été découverte sur la Lune, on suppose que c'est le Sceau le plus puissant. Mais rien n'est sur.
-         Qu'est ce que c'est la Soleil de Raïden ? interrogea Lygat
-         Dans les Terres de l'Aurore, tu verras une montagne, tout en haut, il se pourrait que tu trouves un orbe appelé Soleil de Raïden. Il peut détruire tous les maléfices.
-         Bien ! Quand est ce qu'on part ?
-         Maintenant ! annonça Satan avec un grand sourire je vous ferais sortir quand vous voudrez, au fait, Lygat, la mission 144 tient toujours, si tu peux ramener ta cible...
-         Bien Maître. J'ai une question, une partie du Désert dela Voiedu Sable a disparu, ainsi que la ville de Niflerai, c'est l'œuvre de Vulgan aussi ?
-         Je ne sais rien la dessus, peut être que la prêtresse de la Porte de Séléné en sait plus.
-          Je m'en souviendrai.
 
Lygat se leva et s'approcha d'Ombeline qui souriait faiblement devant l'assurance de son ami. Satan claqua des doigts et un vortex s'ouvrit devant eux.
Arius tendit un fourreau contenant l'épée à Lygat. Lorsque ce dernier attacha le fourreau à côté de son épée géante, il entendit comme un écho, une vois venue du plus profond des abimes.
 
-         Je suis l'Amarante d'Acier !

Chapitre 8 : Un but dans la vie...
 
Ombeline et Lygat arrivèrent dans une clairière ombragée. Le vortex les avais amenés non loin de Niflerai. Il devait être aux alentours de midi. Lygat parla le premier :
-          He ben ! On ne s'était pas vus depuis un moment !
-          J'aurais préféré te voir dans un autre contexte mais je pense que je peux m'estimer heureuse comme ça.
-          Mouais, tu as eu des nouvelles de Rifler et de Rine ?
-          Rine m'a envoyé une lettre mais lorsque j'ai voulu lui répondre la lettre m'est revenue, elle avait changé d'adresse.
-          Ha ! C'est dommage. Bon, je vais aller retrouver les gens avec qui j'étais. Viens, il faut aussi retrouver ma moto.
-          Tu veux dire ton tas de rouille ? gloussa doucement Ombeline.
 
Lygat se tourna vers elle et sourit presque.
-          J'en connais une qui a pris en caractère.
 
Django poursuivait cette ombre qu'il avait vu courir à travers les buissons. Si c'était un méchant, il l'arrêterai et le ramènerai à sa sœur en disant qu'il avait été enlevé. Il sortit son revolver. Le mélange -de son invention- qui recouvrait les balles provoquait des explosions fantastiques... Guenini en avait été un cobaye efficace. Django tira deux coups. Le premier dévasta le chemin derrière le fuyard et le deuxième avait creusé un cratère dans lequel il était tombé. Django le tenait à sa merci. Il bondit dans le trou et trouva un homme qui tenait une marionnette dans sa main. Il était maquillé et habillé comme un clown pleureur mais il souriait de manière démente.
-          Ho ! Tu es si petit et tu a réussi à m'attraper !
-          La ferme ! Garde ta salive pour lécher les chaussures de ma sœur !
-          Ha ?! Pourquoi je ferais ça ?
-          Parce que tu vas lui dire que tu m'as kidnappé et que comme tes potes sont morts tu te rends, comme ça j'évite la fessée et toi tu te fais exploser la gueule à coups de pioche !
-          D'habitude c'est moi qui manipule les gens... Tu me voles mon rôle, répondit-il avec une expression triste.
-          Rien à foutre ! Tu vas lécher de la pompe ce soir ! Et en plus, s'il y a Jaia, tu finis à l'hosto avant demain ! Et s'il y a Lygat tu finis à l'hosto tout de suite ! En gros : Ce soir, tu ramasseras tes dents avec tes doigts cassés ! Pigé ?
-          Tu parles vite mais j'ai compris l'essentiel. Tes amis vont m'agresser si tu leur fais croire que je t'ai fait du mal.
-          T'es pas aussi con que t'en as l'air ! Allez ! Va devant !
-          Tu m'as volé mon rôle... répéta t'il avec une mine triste.
-          Rien à cirer ! Bouge !
 
Django fit mine de marcher mais se retourna aussitôt. Le clown était immobile et fixai le vide. Il semblait au bord des larmes.
-          Tu te magnes ou quoi ? rugit le garçon
-          Tu sais comment a fini la dernière personne qui m'a volé quelque chose d'important ?
-          Non et je m'en fous !
-          Je l'ai tuée !!!
 
Le clown commença à tourner la tête comme si il s'échauffait. Il avança doucement vers Django qui commençait à s'inquiéter. Il répéta :
-          Tuée !!!
 
Le clown commença à sourire de manière diabolique. Il éclata ensuite d'un fou rire dément. Sa marionnette lévita et grandi à peu prés de trente centimètres. Elle avait exactement la même expression que le clown...
 
Ombeline et Lygat arrivèrent au campement de Jaia un peu par hasard. Ils avaient déambulé au hasard des chemins et avaient repéré la fumée.
Jaia avait expliqué aux nouveaux arrivants ce qui s'était passé. Violette s'était réveillée peu après.
-          En gros voila le plan, Ombeline et moi on part chercher la dernière clé et on la ramène à Satan qui la met hors d'atteinte de Vulgan.
-          Tu me déçois un peu Lygat... dit tristement Violette, je ne savais pas que tu mouillai dans ce genre d'affaires, travailler pour le Diable en personne...
-          C'était le seul moyen de rattraper l'assassin de mes parents. Et je dois me venger, je dois trouver Loyce Salomon et lui arracher les yeux !
-          A quoi cela t'avanceras t'il de te venger ?
-          Je ne sais pas. Mais ça me donne un objectif, cette quête donne un but à mon existence ! J'ai l'impression d'avoir survécu à l'assassinat de ma famille pour des prunes, alors autant donner un sens à ma vie et faire quelque chose en quoi je crois.
-          Un sens à ta vie...murmura Violette. D'une certaine manière je t'envie, j'aimerai avoir un but moi aussi. Tu as tout compris depuis le départ... Une vie n'est ni bonne ni mauvaise...
-          ... Elle est ce qu'on en fait ! termina Lygat, la discussion est close !
 
Chléo était impressionnée par ce personnage qui lui avait paru cruel et féroce au départ et qui maintenant parlait tel un idéaliste plein de passion et de convictions. Elle lui présenta les morceaux du Croc du Diable.
-          Nom de Dieu ! Vulgan, ordure !
-          Il a dit que le Croc du Diable n'avait plus aucun pouvoir.
-          Il en sait plus que nous en tout cas...
 
Jaia avait décidé de rentrer chez elle, elle comptai sur Violette et sa camionnette... Lygat ne l'avait pas reconnue et elle ne voulait pas que son frère la considère comme un assassin. Que penserai sa mère ? Plus elle y réfléchissait, plus Délios lui paraissait innocent il parlait comme son père... Peut être qu'il était innocent, ou pas...
 
Mais son cœur était en paix et elle ne voulait pas savoir la vérité, cette paix lui allait.
 
Violette voulait enquêter sur ces disparitions de zones. Elle voulait aider les autres et donner un sens à sa vie, elle ne s'ennuierai plus jamais ! Lygat, bien qu'il paraisse bourru et querelleur faisait des miracles sans le savoir.
 
Lygat et Ombeline, eux avaient un but tout tracé. Les Terres de l'Aurore les attendaient, pour le meilleur et pour le pire.
 
Tout à coup, un cri retenti non loin du campement, Lygat dégaina son épée géante, Ombeline fit jaillir deux poignards, Violette brandit son épée cassée et Jaia était prête à faire une démonstration de close combat, et Chléo tenait son sceptre d'une main ferme et assurée.
Un rire dément jailli des buissons et un clown apparut devant le groupe, dans sa main, il tenait un petit corps inerte.
 
-          Django ! hurla Jaia. Qu'est ce que vous lui avez fait ?
-          Il voulait me manipuler, mais c'est mon rôle de manipuler ! Donc je l'ai éliminé pour prendre le premier rôle, c'est moi qui manipule. Rugit le clown
-          Quel taré ! rugit Lygat.
 Il n'osait pas aller le frapper, il risquait d'amocher Django. Il réfléchissait à toute allure quand soudain, Django reprit vie, dégaina un revolver et tira en direction du clown. Ce dernier le lâcha et tenta de le rattraper. Mais, Django, plus rapide que le clown bondit et atterrit derrière Jaia.
 
-          Qui manipule qui maintenant ? rugit-il.
-          Je ne contrôle plus ?... Je ne manipule plus ?... Je ne suis plus le rôle principal ?...
-          Bien observé ! rugit Lygat en s'élançant et en décochant un coup horizontal.
 
Un fracas métallique indiqua que le coup de Lygat avait été paré par quelque chose. Quelque chose roula au sol. La tête de la poupée était tombée.
 
Tout à coup, Lygat réalisa quelque chose, il recula et tira son portable de sa poche. Il ouvrit le registre de ses missions :
 
REGISTRE DES MISSIONS :
MISSIONS ACCOMPLIES :
NUMERO 97 : NOM DE CODE : MARIONNETTE
 
NOM DE LA CIBLE : Benoit Cointe
ÂGE : 38 ans
DELIT(S) : Meurtres
ARME : Marionnette ensorcelée
DESCRIPTION : Apres s'être fait voler la vedette lors d'un spectacle de marionnettes, Benoît a commencé à devenir fou et à tuer tous les autres marionnettistes de manière barbares et féroce. Âme capturée par Lygat Délios. Rapport de Mona Stillfel
 
Lygat sursauta, c'était impossible ! Il avait abattu ce type il y avait moins d'un mois !
-          Je... l'ai déjà tué ! Rugit-il.
-          Pardon ? s'étonna Violette.
-          L'une de mes missions était de le ramener aux Enfers ! J'ai fermé la porte de sa cellule moi-même ! Pourquoi il est dehors ?!
-          Va savoir... murmura Ombeline.
 
La jeune fille bondit au dessus du marionnettiste et envoya plusieurs couteaux que ce dernier esquiva avec aisance. Lygat rejoignit sa camarade dans les airs au moment où elle sortait un fouet et l'enroulait autour de la taille de Lygat. Elle le fit tournoyer plusieurs fois et le lâcha à la verticale. La puissance centrifuge et la vitesse prise dans les airs firent siffler l'air que tranchait Lygat en plongeant, épée devant lui. Il trancha le revenant en deux. Ombeline retomba à ses côtés.
 
Le cadavre de l'adversaire revenu des Enfers gisait, tranché en deux. Et, étrangement, il ne saignait pas du tout. Sa peau se consumait, fondait sur elle-même.
 
Le groupe regarda la dépouille fumante disparaître doucement. Lygat envoya un mail à Mona pour l'avertir de sa découverte. L'incident était clos est le verdict était qu'il se passait pas mal de choses étranges en ce moment.
 
A la fin de la journée, Lygat avait fini de transformer sa moto en sidecar grâce aux morceaux de camions de l'armée. Il estimait que la Porte de Séléné se trouvait à Sékatan dans la région glaciale. Il allait donc filer plein ouest tandis que Jaia, Violette, Chléo et Django rentreraient à Vitori.
 
L'aventure était lancée et chacun avait un but.
 
Le Comte Vulgan rit... Encore et toujours, il avait un coup d'avance ! Il avait, une fois de plus tout deviné à l'avance. Il se servit un peu de vin rouge... Bientôt... Il boirait le sang de ses adversaires... Il ne résista pas à la tentation d'enquiquiner encore un peu son futur adversaire, il tapa quelques mots sarcastiques sur son téléphone et les envoya à Lygat... Il n'attendait pas de réponse, il n'en aurait pas.
 
Encore une fois il avait un coup d'avance...

Chapitre 9 : Le Bien, le Mal et le reste.
 
Lygat roulait doucement sur ce chemin accidenté. Le chemin était bordé de sapins, il faisait chaud et le soir tombait presque. Ils avaient quitté la zone de Niflerai quelques heures plus tôt et Lygat allumait souvent l'autoradio pour écouter les infos, mais personne ne semblait au courant de la disparition d'un régiment et d'une ville entière. Il ne connaissait pas cette région de Lahn-Hog et savait par expérience que se précipiter était dangereux pour son sidecar autant que pour sa passagère. Ombeline ne semblait pas inquiète, mais rien ne laissait dire qu'elle était sure de son conducteur.
-         Lygat ? demanda t'elle.
-         Ouais ?
-         Selon la carte on va arriver dans une plaine désertique remplis de bêtes sauvages.
-         Où est le problème ?
 
La jeune fille désigna un massif d'arbres verts. A travers ces arbres, Lygat put voir le clocher d'une église...
-         Quoi ?! C'est quoi cette affaire ? Un village ?
-         C'est fou...
-         On y va !
 
Lygat sortit de la route et lança le véhicule à toute allure, au passage, il alluma l'autoradio et lança Highway to Hell de AC-DC.
Ombeline le regarda, stupéfaite. Il fronçait les sourcils et pilotai son véhicule brusquement, tremblant d'incertitude.
 
Le village était pire que ce qu'ils avaient imaginé. Entouré d'une clôture haute et de barbelés. C'était une prison !
-         J'y crois pas ! C'est quoi encore ce plan ? rugit Lygat.
-         Il y a du monde sur la place de l'église. Peut être des habitants...
 
Sans un mot de plus, Lygat bondit par-dessus la clôture et fut aussitôt imité par sa camarade. Ils coururent au milieu des décombres de maisons et des échoppes en ruines. Tout n'était que cendres et graviers. Ils arrivèrent sur la place de l'église ou étaient attroupés un groupe d'armures grises et rouges... Des soldats de l'armée de Lahn-Hog.
Ils formaient un rond compact autour d'un scientifique aux yeux et cheveux gris, cheveux tirés en arrière et petit bouc donnaient à son visage des traits anguleux et fins. A côté de lui se tenait un homme plus grand, armé d'une lance gigantesque et couvert d'une armure de plates d'acier.
 
Apercevant les deux nouveaux venus, les soldats s'écartèrent pour laisser passer les deux personnages du centre. Le scientifique parla le premier d'une voix éraillée :
-         Que faites-vous ici ?!   
-         On une donne représentation de cirque mais il nous faut des clowns alors on voulait savoir si vous étiez intéressés !
-         Ne jouez pas à ça avec l'armée de Lahn-Hog, répondit le grand homme d'une voix calme. Nous sommes sur les nerfs à préparer une guerre. Je reformule la question de mon collègue : Que faites-vous ici ?  
-         Vous paraissez intelligent et raisonnable, reprit Lygat, on est des voyageurs et on a vu ce village qui n'apparaissait pas sur la carte... En plus avec les barbelés, on a vraiment cru que les villageois étaient enfermés. En plus c'est à moitié en ruines...
-         Ce village sert à faire des tests de poisons et de bombes chimiques, reprit le scientifique, il n'est pas indiqué sur les cartes, c'est pour éviter les intrusions comme la votre. Rassurez vous, il n'a jamais été habité et ne l'est pas.
-         En plus cette région est peu peuplée et peu visitée... C'est logique, termina Ombeline. 
 
Le scientifique sourit.
-         La science militaire est faite pour défendre le pays...
-         Bien... Désolé de l'intrusion. On ne vous dérangera plus, au revoir. Salua Ombeline.
 
Les deux compères repartirent par ou ils étaient arrivés quand, soudain, Lygat bondit en diagonale et traversa une ruelle. Ombeline lui suivit.
-         Lygat qu'est ce que tu fous ?!
-         Je l'ai vu en arrivant et j'ai eu un doute, mais maintenant c'est sur !
-         Sur de quoi ?! s'inquiéta-t-elle.
-         Sur que ce vieux se fout de nous !
 
Lygat enfonça la porte d'une bâtisse à peu prés intacte. Il renifla l'air et tendit l'oreille. Il traversa la pièce principale au mobilier moisi et enfonça une seconde porte de bois. Il descendit dans ce qui semblait être une cave. Ombeline le poursuivit tant bien que mal. Elle le rattrapa alors qu'il fouillait un mur de ses mains en reniflant toujours autant.
-         Qu'est ce que tu fiches ?
-         Je sens une odeur d'humain. Fraiche l'odeur, et surtout, elle est proche !
-         Peut être les soldats... Hasarda Ombeline.
-         La porte était fermée de l'intérieur.
 
Les cris d'un bébé interrompirent la conversation.
-         Ho ! Un soldat miniature ! ironisa Lygat.
-         Il faut les trouver !
 
Lygat distribua des coups de pieds dans le mur, espérant trouver u passage ou, à défaut éclater les briques. Les cris nourrisson se faisaient de plus en plus forts et perçants. Lygat s'agaçait de plus en plus. Ombeline avait peur d'alerter les soldats. Et frottai les briques de ses mains quand soudain, l'une d'elles s'enfonça un peu. Ombeline appuya de toutes ses forces. Elle sentait la pierre s'enfoncer doucement et soudain, le mur s'éleva.
 
Sans un mot, Lygat passa et Ombeline lui suivit, le mur se referma derrière eux. Ombeline ne voyait rien, il faisait un noir complet et inquiétant. Lygat, lui voyait parfaitement. Les lycanthropes étant nyctalopes, il ne faisait aucune différence entre la lumière du jour et celle de la nuit.
 
Il avança d'un pas et bifurqua sur la gauche. Ombeline lui tenait la main pour ne pas se perdre. Au détour d'un couloir sombre, une lumière douce- surement des bougies – permettait à la jeune file de voir un peu mieux. Ils débouchèrent dans une pièce meublée comme une salle à manger, fourneaux, frigo, table et chaises, mobilier sommaire mais réconfortant dans cette cave. Il n'y avait personne. Lygat s'assit sur une chaise. Ombeline s'installa à côté de lui. Elle chuchota :
-         Tu penses que quelqu'un va venir ?
-         Oui. Mais l'armée ne va pas tarder à comprendre qu'on est dans le village, on a oublié de planquer le sidecar.
-         On saura les accueillir... murmura t'elle.
 
Comme Lygat l'avait prédit, une petite fille fluette qui ne devait pas voir plus de cinq ans s'avança dans la cuisine, elle se cacha un instant.
-         Je t'ai vue, tu sais... ricana Lygat
-         Ze... Vous n'êtes pas des soldats ?!
-         Non, tu peux dire à tes parents de sortir. La rassura Ombeline.
-         Ze na sais pas, c'est peut être un pièze...
 
Lygat balança son épée géante et l'Amarante d'Acier au sol. Ombeline, comprenant la démarche posa son fouet, deux poignards, une épée courte et des aiguilles empoisonnées sur le sol et les fit glisser vers les épées de Lygat.
-         Est-ce qu'un soldat ferait ça ? interrogea Lygat
-         Non... hasarda la fillette.
 
Un homme d'une quarantaine d'années attrapa la fillette et la serra dans ses bras. Il regarda Lygat et Ombeline d'un regard doux et triste.
-         Merci... Mais nous pouvons nous passer de votre aide.
-         Je ne crois pas...répondit Lygat
-         Je vous assure. Merci beaucoup.
-         Ce n'était pas une supposition.
 
Une femme à peu prés aussi vieille que l'homme et deux enfants d'une dizaine d'années suivirent.
-         Les cris de notre bébé vous on guidé ? C'est ça ? demanda la femme ?
-         Votre odeur surtout. répondit Lygat.
-         Que voulez vous ?! Si vous êtes des méchants dites-le ! rugit l'un des garçons.
-         Thora ! le réprimanda son père.
-         Qu'est ce que c'est pour toi un méchant ? demanda Lygat.
-         C'est un type qui fait le mal ! répondit l'enfant.
-         Et toi tu sais ce qui est bien ou mal ? Tu sais qui est méchant et tu es sur que ce n'est pas toi qui fait le mal ? Que toi tu es le gentil et que tu fais le bien tout le temps ? demanda calmement Lygat. Qui est tu pour juger ?!
-         La notion du bien et du mal et paradoxale et est perçue différemment par tout le monde. termina Ombeline.
-         On s'égare là ! En gros, on veut savoir ce qui se passe dans cette ville. dit Lygat.
 
L'homme sourit. Ce garçon était épatant. Et il avait compris depuis longtemps que la notion du bien et du mal est quelque chose d'insaisissable pour le cœur humain et que ceux qui s'y était essayé n'en étaient pas sorti indemnes...

Chapitre 10 : Petit point sur la situation politique et religieuse.
 
Chléo posa les dossiers sur la table de l'auberge. Violette les avait invitées, elle et Jaia. Elle voulait à tout pris aider Lygat, Chléo était de cet avis, Lygat seul courrait à sa perte. Violette entra avec trois tasses de café brulant. Jaia sortit également un lot de dossiers militaires de sa sacoche.
 
Les trois jeunes filles regardèrent cet étalage de connaissance. Violette parla la première.
-      Qu'est ce que vous m'amenez toutes le deux ?
-      Des copies des rapports de la Révolution d'il y deux ans.
-      Des rapports de sondage du journal que dirige mon père et des dossiers d'inscription de la paroisse. Clama Chléo.
-      Excellent, moi j'ai réussi à obtenir des relevés d'identités et des CV de personnages assez intéressants. Je propose de commencer par le commencement, Jaia, parle nous de cette révolution, j'étais à l'étranger et Chléo était dans le Désert.
-      Bien. Commença Jaia. La révolution à Lahn-Hog a commencé en Septembre, An de Grace Zéro. Année où était supposé l'éveil d'Astros, Géant qui apporterai l'Age d'Or à notre pays. Le rapport indique que le souverain de l'époque, Machiavel, avait été élu à grands coups de pots de vin. Il incité le peuple à faire des dons à Astros, dons qui lui revenait à lui, Machiavel. Evidemment, les fidèles de l'Eglise on suivit, les peuplades sylphe et elfes n'on pas fait exception à la règle. Mais un groupe de révolutionnaires a tenté de faire tomber la couronne et s'est fait massacrer. Machiavel a collaboré avec le Diable et une entité mystérieuse inconnue à ce jour. Ces deux personnes on envoyé leurs agents, Lygat Délios et Ombeline Tells. Sont arrivés ensuite un apprenti mage envoyé par les Guerriers des Montagnes, Rifler Chain. A suivi également, en provenance du Couvent des Nuages, Rine Melne. Ces quatre derniers noms on été envoyés sous terre dans le Temple Millénaire pour récupérer un joyau qui aurait permit de contrôler Astros. Mais ils travaillaient en tant qu'agents doubles, tous autant qu'ils étaient. Malheureusement pour eux, Machiavel les avait percés à jour et a réussi à reprendre le Joyau Millénaire avant qu'il soit détruit.
Jaia but une gorgée de café.
-      Ensuite, les quatre agents ont été jetés en prison, ils sont parvenus à sortir et on libéré une grosse quantité de rebelles. Le peuple entier s'est soulevé contre Machiavel. Il a perdu la boule, et lorsqu'Astros s'est éveillé, il l'a corrompu avec son pouvoir sombre. Ensuite, les rebelles ont affronté Astros qui était devenu fou de rage et qui tentait d'anéantir l'espèce humaine. Le Diable en personne na' pas réussi à le contrôler et Rine a invoqué le Créateur originel, y laissant la parole, l'ouïe et le gout. Lygat a prêté son corps au Créateur, y laissant quelques séquelles corporelles. La puissance dégagée par le Créateur lui a laissé de grandes cicatrices qui doivent encore lui faire mal.
-      J'ai vu ça quand je l'ai ausculté le jour ou je l'ai rencontré. Commenta Chléo.
-      Rifler a utilisé la Nécromancie et a récolté une année de prison, cet art a été banni, on ne sait pas ou il a trouvé les formules. Ensuite, tout le monde a cru que c'était Take Kin, le frère de Violette et le commandant des rebelles qui avait terrassé le monstre. L'apparition du Créateur n'a pas été ébruité et les noms de Rifler, Ombeline, Lygat et Rine sont restés anonymes. Conclusion, les vrais héros sont restés méconnus – mais c'est peut être mieux comme ça-, un nouveau souverain a été élu et le pays a presque peur des prêtres Astroscien. L'armée, le roi et nous connaissons ces rapports, alors évitez d'en parler, j'en prendrai plein mon matricule !  
-      On note. La rassura Violette. Chléo, parles-nous un peu de religion.
-      Oui, dans notre pays, il y a deux religions, enfin, il y en avait deux, la religion d'Astros, Astroscisme, et la Félicité. La première consiste à prêcher l'éveil d'Astros, colosse apportant l'âge d'or. La seconde est polythéiste. Elle consiste à prêcher les Dieux de l'Ombre et de la Lumière, le Destructeur et le Créateur, on craint le premier et on aime le second. Récemment, les paroisses de Félicité on un effectif qui va en augmentant constamment. Il y a deux raisons à cela, les religieux purs et durs on vu leur croyance Astroscienne prendre une tournure monstrueuse ou scientifique. Et d'autre on simplement perdu quelqu'un de proche et se sont tournés vers une religion qui ne leur avait fait aucun mal. De plus, le fait que l'Eglise manipulait ses fideles sous couvert de l'Etat a été rendu public.
-      Bien.... Souffla Violette. Toutes ces vérités sont un peu dures à avaler toutes en même temps. J'ai maintenant des dossiers intéressants, celui de Lygat par exemple. On ne sait absolument rien de lui ! Il va avoir seize ans en aout, il a fait un an d'armé et un an de piraterie. Il travaille aujourd'hui pour le Diable. Voila, c'est tout ! Et personne ne se pose de questions face à un dossier aussi vide ! L'administration de l'Etat laisse à désirer !
Les trois jeunes filles gloussèrent. Lygat faisait tout pour se faire remarquer et c'est sur lui qu'on en savait le moins !
-      Plus sérieusement, reprit Violette, j'ai réussi à contacter Rifler en lui disant que je souhaitais lui parler de Lygat. Il arrivera demain soir. Selon le Couvent des Nuages, Rine n'a pas donné de signes de vie depuis plusieurs semaines. Elle a tout simplement disparu de la circulation. Rifler maitriserait l'Alchimie, la Nécromancie et les magies du Feu et de la Terre, il est pourtant très jeune ! Il est né dans les Montagnes et y vit toujours, mis à part ses folies lors de la Révolution, c'est quelqu'un de discret. Rine a eu quatorze ans il y a peu, elle utilise des magies d'invocation et de soutien. Elle est à peu prés normale elle aussi. Ombeline est orpheline et manie plus de treize armes différentes. Elle connaît Lygat depuis longtemps, son employeur est proche du Diable et elle va avoir quinze ans en octobre. Elle travaille pour un employeur inconnu des services de l'armée, mais très proche de l'Eglise de la Félicité. J'aimerais savoir qui c'est. De plus, j'ai découvert par un ivrogne, bourré mais fiable, qu'il se passait de drôles de choses dans les souterrains de l'Eglise de la Félicité. Le Couvent des Nuages a carrément décidé de fermer ses frontières avec l'Eglise de la Félicité.
-      Mais pourquoi on fait tout ça ? demanda Jaia.
-      C'est pourtant logique, non ? intervint Chléo. Nous sommes les seules, avec Lygat, Ombeline, Django et... Guenini à savoir que Niflerai à disparu, on dirait que la ville n'a jamais existé. Personne ne semble se souvenir qu'elle était là. Nous devons éclaircir ce mystère.
-      D'accord, je marche. Concéda Jaia. Mais comment est –ce qu'on va procéder ?
-      Le point de départ est Vulgan, j'ai quelques infos sur lui : Casier judiciaire nickel, une trentaine d'année, noble et proche de... Allez, essayez de deviner ! dit Violette.
-      Machiavel ? proposa Jaia.
-      Jackpot ! Machiavel et Vulgan travaillaient ensemble, en secret évidemment, et ce dernier a été interrogé par la police. Compte rendu, il ne mouillait pas dans les embrouilles avec Astros et l'Eglise. Lui, il était stratège de batailles.
-      Ceci expliquant cela, ce type a réussi à déclencher une guerre sans s'attirer d'ennuis. Il est malin.
-      J'ai quelque chose d'intéressant aussi. Intervint Jaia. Lygat va voir la prêtresse de la Porte de Séléné, non ? Et bien, j'ai tracé l'itinéraire Qu'il devra suivre. Il passera par les Plaines de Souffre, habitées par les dragons, et par le Royaume Elfe. Et les Elfes sont sur les nerfs, il parait qu'ils on subi une attaque de monstres noirs et informes. Des photos et des signalements on étés envoyés, il est peu probable que ces événements soient sans liens. Il ne faut pas non plus oublier l'école de formation que Chléo dit avoir vue disparaitre.
-      J'ai une question, interrogea Chléo, c'est quoi le Couvent des Nuages ?
-      C'est un couvent qui se trouve en haut d'une grande tour, on ne peut pas la voir ici à cause des montagnes. Il parait que cette tour est encerclée de pièges. Les Nonnes ne veulent pas être dérangées. Ce couvent forme les futures prêtresses de la Félicité.
 
Les trois jeunes filles réfléchirent, il leur fallait découvrir ce que mijotait l'Eglise la Félicité.
-      Il faut entrer dans cette Eglise, on a pas le choix, annonça Violette.
-      Je suis d'accord, mais il faudrait agir vite, la guerre ne va pas tarder à éclater. Et je serais appelée au combat...
-      Et Sékatan ne sait pas qu'il va être attaqué, ce serait peut être bien de les prévenir. Proposa Chléo.
-      Si l'Etat nous attrape... On est bonnes pour la peine de mort. Infiltrons nous dans l'Eglise et on avisera après. Attendons demain soir, Rifler nous aidera sûrement.

 
 



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